Une rencontre a eu lieu à Clermont-Ferrand les 21 et 22 mai 2021 à l’invitation du Réseau Interuniversitaire de l’Economie Sociale et Solidaire (RIUESS) qui a permis de présenter l’encyclopédie du changement de cap à des acteurs et chercheurs de l’Economie Sociale et Solidaire. Cette rencontre présentait deux nouveautés pour l’eccap.
1) Jusqu’à présent l’Eccap s’est développée à partir de contacts individuels avec des personnes susceptibles d’être intéressées personnellement soit à consulter ou à contribuer. A Clermont-Ferrand il s’agissait de savoir si l’eccap pouvait intéresser le groupe des militants de l’Economie sociale et solidaire. Opération réussie semble-t-il, puisqu’il a été décidé que la lettre de l’eccap serait transmise à la gestionnaire du site http://socioeco.org/index_fr.html et qu’une information sur l’eccap serait faite dans la prochaine newsletter du RIPESS EU (https://ripess.eu/en/news/newsletters/?email_id=123). Le Réseau Intercontinental de Promotion de l’Economie Sociale et Solidaire est un réseau de réseaux à l’échelle intercontinentale dont le RIPESS Europe est le représentant européen. C’est une première étape dans l’espoir que l’eccap réunisse à l’avenir les réseaux favorables à un changement de cap.
2) Jusqu’à présent également ce sont des individus qui, grâce à l’outil numérique, prennent connaissance des lettres et des différents articles de l’eccap. Alors qu’à Clermont-Ferrand, à l’invitation du café associatif et culturel « Le Grin », une vingtaine de personnes ont discuté et échangé collectivement sur la situation de l’eccap et de son avenir. C’est un premier pas dans le sens d’une appropriation collective de l’eccap.[1]
La discussion collective au Grin a permis de poser quelques questions à propos de l’avenir de l’eccap et de faire des suggestions.
– Questionner le positionnement et les usages de l’eccap concernant le numérique.
– Tenir compte des expériences passées de même type et collaborer, sinon cela risque d’être un projet de plus.
– L’horizon, l’idéal, l’utopie de l’eccap mériteraient d’être précisés.
– A propos de la technique, éviter le débat stérile entre technophiles et technophobes.
– A propos de la spiritualité, il y aurait danger à oublier son caractère intime et personnel.
– Plutôt que de parler d’éducation civique, qui évoque la verticalité des sachants vers les ignorants, parler d’éducation populaire en partant de l’expérience des personnes concernées, comme le fait ATD ¼ Monde. Eviter l’entre-soi des intellectuels et militants.
– Pour favoriser les contributions à l’eccap et l’accessibilité des contenus, il faut varier les moyens de diffusion : expression écrite académique, poétique, sons, etc.
La nécessité de créer une association semble s’imposer. Cela suppose de demander l’avis des personnes qui dès le début ont appuyé la création de l’eccap et qui ont contribué à son développement. Faut-il envisager un comité de rédaction dont les prérogatives devraient être précisées ?
Parmi les présents à Clermont-Ferrand plusieurs se sont proposés pour écrire des articles.
Florine Garlot, Guy Roustang
[1] Dans l’excellent petit livre « Quel monde associatif demain ? » paru en avril 2021, le chapitre « Les communs numériques : coopérer par l’information » analyse les bienfaits et les limites de l’usage du numérique.
Dans ce petit livre il y a un article qui devrait intéresser les militants de l’ESS présents à Clermont-Ferrand. Il commence ainsi : « Pendant le XXème siècle, les débats se sont focalisés sur le dualisme marché-Etat. Ce raisonnement binaire commence à s’épuiser. Les communs tout autant que l’économie sociale et solidaire (E.S.S.) stimulent le débat en visibilisant un troisième pôle constitué à partir de la société elle-même »
Dans ce petit livre il y a un article qui devrait intéresser les militants de l’ESS présents à Clermont-Ferrand. Il commence ainsi : « Pendant le XXème siècle, les débats se sont focalisés sur le dualisme marché-Etat. Ce raisonnement binaire commence à s’épuiser. Les communs tout autant que l’économie sociale et solidaire (E.S.S.) stimulent le débat en visibilisant un troisième pôle constitué à partir de la société elle-même »